Chaque année, le 30 août, nos pensées se tournent vers ceux qui ont été victimes de disparitions forcées. Cette date nous rappelle l'importance de ne jamais oublier ceux qui ont été arrachés à leurs proches et à leur vie, laissant derrière eux un vide qui ne peut être comblé. Cette campagne sert de rappel puissant que la mémoire des victimes doit être honorée, que leur histoire doit être racontée, et que leur quête de justice doit être poursuivie.
Chaque disparition forcée est une tragédie en soi, une fracture douloureuse dans le tissu de la société. A travers cette campagne, nous lançons un appel vibrant pour que la mémoire de ces victimes ne soit jamais effacée. Leur histoire, leurs rêves, leurs aspirations, et le vide laissé par leur disparition doivent rester présents dans nos esprits et nos cœurs. En nous rappelant leur existence, en partageant leurs histoires, nous faisons en sorte que leur lumière continue de briller, même si elle a été éteinte de manière tragique et injuste.
Cette campagne sert également de rappel poignant que la lutte contre les disparitions forcées ne doit jamais s'arrêter. Nous devons nous unir pour exiger la vérité, la justice et la responsabilité pour chaque cas de disparition forcée. Les coupables ne doivent pas rester impunis, et les systèmes qui permettent de tels actes doivent être démantelés. En nous tenant ensemble et en refusant d'oublier, nous envoyons un message clair : nous ne tolérerons pas de tels actes odieux et nous travaillerons sans relâche pour les éradiquer.
Alors, lorsque le 30 août arrive, lorsque nous entendons les mots "Et si j'avais disparu ?", rappelons-nous que notre réponse est un engagement solennel à ne jamais oublier. Nous honorons la mémoire des victimes, nous soutenons leurs familles dans leur quête de vérité et de justice, et nous nous engageons à construire un avenir où de tels actes inhumains n'auront plus jamais leur place. Car chaque vie compte, chaque histoire mérite d'être racontée, et chaque disparu mérite que sa voix soit entendue.
Rassemblement - "Et si j'avais disparu ... M'oublieriez-vous ?"
Mercredi 30 août 2023
Place de la Bastille
"Et si j'avais disparu ... M'oublieriez-vous ?"
18h30-20h30
Le 21 décembre 2010, l'Assemblée générale de l'ONU, dans sa résolution A/RES/65/209, s’est dite profondément préoccupée par la multiplication des disparitions forcées ou involontaires dans diverses régions du monde, y compris des arrestations, détentions et enlèvements lorsque ces actes s’inscrivent dans le cadre de disparitions forcées ou peuvent y être assimilés.
Dans la même résolution, l’Assemblée a décidé de proclamer le 30 août Journée internationale des victimes de disparition forcée. Cette journée est célébrée depuis 2011.
Dès lors, le 30 août est célébré par les associations de familles de disparu.es, afin de sensibiliser le public au phénomène des disparitions forcées dans le monde, en mettant l'accent sur les conséquences qui en découlent, qu’elles soient morales, socio-économiques, discriminatoires ou autres. Elle vise, dans une perspective plus large, à conscientiser l’opinion publique et faire pression sur les autorités concernées, afin de faire valoir l’importance de cette lutte et la promotion d’une ratification universelle de la Convention.
La FEMED, comme tous les ans, organise ce 30 août 2023, un rassemblement à la place de la Bastille contre les disparitions forcées et pour commémorer tous les disparu.es.
Mémoire et justice, les pratiques mémorielles pour contribuer à lutter contre l'impunité
Jeudi 31 août 2023
CICP, 21 Ter Rue Voltaire, 75011 Paris (Métro Nation, Rue des Boulets et Avron)
Table ronde: Mémoire et justice, les pratiques mémorielles les pratiques mémorielles pour contribuer à lutter contre l'impunité
18h30-22h30
Olivier de Frouville, Directeur du Centre de recherche sur les Droits de l'Homme et membre du Comité des disparitions forcées.
" Mémoire et Histoire de la disparition forcée"
Malika Rahal, historienne, directrice de l’Institut d’histoire du temps présent (CNRS) et auteure de plusieurs ouvrages concernant l’histoire de l’Algérie.
"Les historiens, la mémoire et la justice,
dans le cas des détenus-disparus de la ‘bataille d’Alger’ (1957)"
Jens Boel, Ancien directeur des archives de l'UNESCO et membre du comité exécutif de la section "Archives et droits de l'homme" du Conseil international des archives
"Archives, Justice et Vérité"
Modérateur: Madjid Benchikh, Doyen honoraire de la Faculté de droit et des sciences économiques d'Alger et Professeur à l'Université Cergy Pontoise
Récits de vérité : mémoires vivantes des familles de victimes de disparitions forcées
Vendredi 1er Septembre
Les Amarres, 24 quai Austerlitz, 75013 Paris (métro Gare d’Austerlitz)
Table ronde : Récits de vérité : mémoires vivantes des familles de victimes de disparitions forcées
18h30-22h30
Témoignages de :
Mr. Abdulrahman Dabbas, défenseur des droits humains syrien et frère de disparu
Mme Magda Mahfouz, militante des droits humains et sœur de disparu en Egypte
Mme Alaa Hasi, chercheuse et membre de Human Rights Solidarity association libyen de famille de disparu.es
Sofia Ouzzane, petite fille de disparu au Maroc
Projection de vidéos témoignages des familles de disparu.es :
Hayriye Doğan, İffet Mutaş, proches de disparus en Turquie
Sawsen Haryaoui et Hassana Jamaleddine, proches de disparus au Liban
Farah Haddan Ali et Basim Mohamed Ali Khalid, proches de disparus en Irak
Projection de film: Il n'y a plus d'Amine
Rassemblement - Des voix qui ne s'éteignent pas
Samedi 2 Septembre
Place de la République
Des voix qui ne s'éteignent pas
Prises de parole; Expositions; Prestations musicales; Projection de films ...
A la question "et si j'avais disparu ?", la FEMED répond qu'elle n'oublie aucun disparu et qu'elle continuera à se battre pour les disparu.es et leurs proches afin de n'oublier personne.
Ce rassemblement vise à mettre en lumière la douloureuse réalité des personnes qui ont été victimes de disparitions forcées, ainsi que leurs familles et leurs proches qui continuent de vivre dans l'incertitude et la douleur. Les histoires de ceux qui ont disparu seront partagées dans le but de préserver leur mémoire et d'encourager un engagement plus profond en faveur de la justice et de la vérité.
Au travers de discours éclairants, de projections de films et de performances artistiques créons un espace de commémoration, de solidarité et d'action pour tous.tes.
Pour que plus jamais quelqu'un se demande : "et si j'avais disparu ?"